Jumat, 17 Januari 2014

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En janvier 2014 paraîtra le recueil La Saga Vorkosigan : Intégrale - 5 qui contiendra les quatre œuvres suivantes de la saga dans des traductions révisées, à savoir les deux romans Komarr et Ekaterin, la nouvelle Winterfair Gifts jusque-là inédite en français et le roman Immunité diplomatique.
Le roman noir peut être à la fois considéré comme un sous-genre ou une sous-catégorie appartenant au roman policier et qui regrouperait le roman d'énigme et le roman à suspense, mais aussi comme un genre à part entière possédant ses propres critères génériques. Les origines du roman noir sont donc parfois liées à celles du roman policier qui débuteraient au xixe siècle. Le genre naît véritablement aux États-Unis dans les années 1920, avec pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : crime organisé et terreau mafieux. Mais le roman noir connaît véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, le roman noir désigne aujourd'hui un roman policier inscrit dans une réalité sociale précise, porteur d'un discours critique, voire contestataire. Le roman noir, tout en étant un roman détective, se fixe ses propres frontières en s'opposant au roman d'énigme, car le drame se situe dans un univers moins conventionnel, et moins ludique.
Le roman noir semble difficile à définir de par sa structure instable et ses diverses variations dans le temps1. Cependant on peut relever certains éléments récurrents qui le caractérisent : un univers violent, un regard tragique et pessimiste sur la société, un fort ancrage référentiel et un engagement politique ou social. D'autres critères peuvent être ajoutés à cette définition par leur présence répétée dans le roman noir : l'usage de la langue verte ou argot2 pour être au plus près du milieu social décrit, l'écriture behavioriste ou encore un paysage essentiellement urbain que l'on retrouve dans les films noirs.
Roman policier donnant une vision réaliste des conditions sociales et de la criminalité. Il est en plein essor aux Etats-Unis dans les années 1950
Parmi les précurseurs français du genre, on peut citer Balzac : Une ténébreuse affaire (1843) ou Eugène Sue et ses Mystères de Paris (1842-1843), mais Émile Zola pourrait peut-être s'en réclamer aussi pour L'Assommoir, voire Thérèse Raquin.
Dans les années 1920, une génération d'écrivains américains, notamment Dashiell Hammett, écrit des romans qui ont pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du pays : gangstérisme, corruption politique et policière, toute-puissance de l'argent, utilisation ostensible de la violence... Dashiel Hammet apparaît comme le représentant de cette littérature populaire naissante appelée « hard-boiled  », dont il créa l'école avec Carroll John Daly3. Ces auteurs publient leurs textes dans des magazines populaires et peu coûteux, surnommés les dime magazines (un dime = 10 cents) ou les pulp magazines (du nom de la pulpe de papier de piètre qualité qui sert à l'impression). Plusieurs écrivains se bornent à exploiter les ingrédients bassement commerciaux de cette littérature destinée avant tout aux jeunes hommes (sexe, alcool, violence), mais les meilleurs suivent les traces de Hammett pour détourner les conventions du genre à des fins subversives de dénonciation du capitalisme, de la corruption policière et de la collusion entre le pouvoir politique et la pègre: W.R. Burnett, Jonathan Latimer, Raymond Chandler, Howard Fast, Ross Macdonald, Jim Thompson, Chester Himes, William P. McGivern, Fredric Brown...
En août 1944, quelques jours avant la Libération de Paris, Marcel Duhamel découvre trois livres ; deux sont de Peter Cheyney et le troisième de James Hadley Chase (tous deux auteurs britanniques). Il en confie la traduction à Gallimard, avec l'idée d'une collection et Jacques Prévert en trouve le titre : ce sera la Série noire. La collection débute en 1945 et connaît immédiatement le succès. En important l'œuvre d'auteurs américains tels que Horace McCoy, qui avait écrit On achève bien les chevaux et Adieu la vie adieu l'amour (version française 1949), ou James Cain (Le facteur sonne toujours deux fois), Marcel Duhamel rend le genre populaire en France.
Côté français, Jean Amila y publie une vingtaine de romans dont Motus !, Sans attendre Godot, La Lune d'Omaha ou encore Noces de soufre. Il est l'un des premiers auteurs français à être publié dans la collection Série noire avec Léo Malet auteur d'une Trilogie noire. Les titres résument assez bien l'essentiel du roman noir : La vie est dégueulasse (1948), Le soleil n'est pas pour nous (1949), Sueur aux tripes (1969). Les romans d'André Héléna sont également à mentionner. Philippe Porée-Kurrer, avec sa Quête de Nathan Barker (1994) a sans doute ouvert des portes nouvelles au genre.
Le commentateur français par excellence restera toutefois Jean-Patrick Manchette. Lui-même auteur de quelques romans Laissez bronzer les cadavres !, La Position du tireur couché, L'Affaire N'Gustro, c'est toutefois son travail d'éclaireur pour le genre en tant que critique dans les pages de Libération qui le signalera comme le véritable exégète du roman noir. Jean-Patrick Manchette est d'ailleurs à l'origine de l'expression néo-polar qui désigne un renouveau du roman noir dans les années 70. Frédéric H. Fajardie rejoindra le cercle des auteurs de roman noir avec Tueurs de flics, puis sa célèbre Nuit des Chats bottés qui lui vaudront le titre de « maître du néo-polar ». Moins médiatique que Manchette, A.D.G. a lui aussi su créer un style très personnel qui sera reconnu de tous, au-delà des considérations idéologiques.
Le néo-polar devient alors une source et une référence pour la nouvelle génération d'écrivains des années 1990-2000, qui multiplient les formes du roman noir. On voit apparaître en France des auteurs aux styles différents, choisissant des thèmes variés comme l'histoire, les faits divers, le western, la politique et mélangeant les genres : Jean-Bernard Pouy, Didier Daeninckx, Tonino Benacquista, ou encore Maurice Georges Dantec. Le roman noir devient parfois une œuvre hybride, ainsi la question d'une nouvelle forme, celle du roman noir post-moderne, est à étudier3.
La littérature de science-fiction

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